mardi 9 mars 2010

Big Guy et le cri de la carotte*

Et lui alors ? Végé ou pas végé ?

Il est ce qu’on appelle un « vg-friendly », c’est-à-dire qu’il accepte à 100% mon choix sans pour autant être végétarien.
Au quotidien, il ne mange pas de viande ni de poisson à la maison, mais il en mange à l’extérieur ou chez des copains.


Soyons précis : non je ne lui ai jamais « interdit » de manger de la viande. Non je ne suis pas extrémiste. Non je ne l’ai pas menacé de le quitter s’il ramenait un steak à la maison. Non je ne l’ai pas drogué au tofu. Non je ne l’oblige pas à regarder les films d’abattoir pour le convaincre. Non je ne lui ai pas servi de rôti dans une flaque de sang. Non je n’imite pas le cri du veau égorgé quand il mange de la charcuterie.

Pourquoi je précise tout ça d’un ton un peu blasé? Car de temps en temps je sature des regards de pitié qu’on lui lance et des yeux ronds presque scandalisés qui s’ouvrent quand on explique notre fonctionnement!


En plus, depuis notre rencontre, je me suis fait un POINT D’HONNEUR à ne jamais lui imposer quoique ce soit, à ne pas lui faire de remarque et à être super tolérante.

Du coup, je tique un peu sur les réflexions qui sous-entendraient que je « gère sa vie » ou autre remarque qui « m’accuse sans me connaître ». En quelque sorte ça me blesse un peu que qu'on pense de la sorte. Je finis toujours par me dire que les gens pensent bien ce qu’ils veulent, et que lui et moi savons comment ça s’est passé réellement et c'est l'essentiel, non?

Ma condition de départ : s’il veut de la viande, il la cuisine, moi je n’y touche pas. That’s it. Pour le reste, tout est permis.
Au début il s’est permis. Puis c’est lui tout seul qui m’a annoncé un jour qu’il allait tester ma façon de manger. Enfin, c’est lui qui m’a dit que s’il en mangerait à l’extérieur, il n’en mangerait pas à la maison. Tout simplement...

Si les autres veulent fantasmer sur mon côté sadique avec mon fouet en plastique**, c’est leur perte de temps, pas la nôtre !

Et vous, vous avez aussi des façons différentes de vivre, de manger, de penser ? Vous avez déjà été confrontés aux remarques presque désobligeantes des autres qui parlent sans savoir?

* Le cri de la carotte
** Pas en cuir ;-)

Crédit photo : www.lizisveggie.com/,

2 commentaires:

  1. J'ai eu droit à un, et un seul "tu admettras que ton mariage ne fait pas rêver", contre quarante "ça va être génial" et quelques "on fera/aimerait faire/aurait dû faire comme vous !"

    Quant à notre façon de vivre ... de temps en temps, quelques petites piques ... parfois c'est moi qui ai mal présenté les choses (un peu de prosélytisme ou de culpabilisation de ma part ?), soit c'est les peurs de l'autre qui se réveillent ... tout se rattrape quand on aime les gens en question, je pense !

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  2. Aïe... Sympa...

    C'est clair que la façon de présenter les choses influent beaucoup sur les remarques!
    Quand je présente un de mes "choix de vie", j'insiste sur le fait :
    - que c'est un choix
    - que je n'ai jamais prétendu être parfaite (pour anticiper les "ok tu ne manges pas de viande mais tu as une voiture"... trop souvent entendu... jalousie de leur part? une volonté de se "défendre"?)
    - que la perfection n'existe pas et qu'on a souvent que des compromis (certes j'ai une voiture mais j'ai regardé la consommation avant de la choisir et je conduis souplement)

    Mais "vivre différemment" apprend beaucoup sur le plan de l'affirmation de soi finalement.

    Si on aime les gens, ça aide à être plus tolérant. Si les gens me gonflent avec leurs remarques, je serai plus patiente avec les gens que j'aime et je couperai court avec les autres, pas envie de "perdre mon temps".

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